Le CPF coconstruit : une opportunité stratégique pour les entreprises

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L’évolution récente du Compte Personnel de Formation (CPF) marque une étape clé pour les entreprises. Longtemps perçu comme un droit exclusivement individuel, le CPF s’ouvre désormais davantage à la co-construction avec les employeurs et autres financeurs. Le décret du 14 avril et les nouvelles fonctionnalités d’EDEF (Espace des employeurs et des financeurs) offrent aux organisations la possibilité de conditionner et de sécuriser leurs abondements, tout en respectant le principe fondateur du libre choix du salarié.

À l’occasion de l’événement CPF coconstruit organisé à la Caisse des Dépôts fin juin, nous avons eu l’honneur d’interviewer Cécile Bertrand, cheffe du pôle CPF à la DGEFP. Son témoignage apporte un éclairage précieux sur cette transformation : pourquoi ces évolutions étaient nécessaires, comment elles s’opérationnalisent et surtout, ce que les entreprises peuvent y gagner.

Le CPF : d’un droit individuel à un outil de co-construction

Créé en 2014, le CPF a été pensé comme un droit personnel, mobilisable à l’initiative de chaque actif. Ce principe demeure, mais il atteint aujourd’hui ses limites dans un contexte où :

  • les métiers évoluent rapidement,
  • les entreprises doivent investir massivement dans les compétences,
  • et les salariés recherchent des parcours sécurisés et financés.

L’introduction des abondements employeurs vient répondre à cette double exigence : préserver l’autonomie individuelle tout en permettant aux entreprises de soutenir – et d’orienter – les choix de formation.

Ce que change le décret du 14 avril

Le décret publié au printemps 2025 constitue une étape majeure. Il prévoit notamment :

  • la simplification des abondements via la plateforme EDEF, désormais inscrite dans le Code du travail ;
  • la possibilité pour les employeurs et financeurs tiers de fixer des conditions d’usage (par exemple, cibler une certification précise) ;
  • la possibilité de récupérer les sommes engagées si la formation n’est pas réalisée ou si les conditions ne sont pas respectées.

Comme l’explique Cécile Bertrand dans notre entretien, il s’agit de trouver un équilibre : « La co-construction ne remet pas en cause le libre choix du titulaire du CPF, mais elle permet de l’articuler avec les besoins des employeurs et des financeurs. »

EDEF : l’outil technique au service des employeurs

L’Espace des employeurs et des financeurs (EDEF) devient l’interface incontournable pour gérer les abondements. Ses principales fonctionnalités :

  • un accès simplifié depuis Net-entreprises, déjà utilisé pour les déclarations sociales,
  • un suivi précis des dotations attribuées et de leur utilisation,
  • une gestion automatisée des remboursements éventuels,
  • des profils différenciés selon la nature du financeur (entreprise, branche, opérateur public).

Un portail public permet également de suivre la réglementation en vigueur et d’accéder aux actualités du dispositif : https://financeurs.moncompteformation.gouv.fr/espace-public/.

Pourquoi c’est une opportunité pour les DRH et RF

Pour les responsables formation et DRH, l’abondement du CPF ouvre trois perspectives stratégiques :

  1. Financer davantage de formations : en complétant le CPF de leurs salariés, les entreprises permettent de rendre accessibles des parcours plus longs ou plus coûteux, sans peser uniquement sur le budget interne.
  2. Aligner besoins individuels et besoins stratégiques : la co-construction favorise un dialogue gagnant-gagnant. Le salarié conserve la liberté de se former, mais dans un cadre qui sert aussi les priorités de l’entreprise.
  3. Sécuriser l’investissement formation : grâce aux conditions fixées via EDEF, les entreprises ont l’assurance que les fonds engagés servent effectivement aux certifications ciblées, avec restitution possible en cas de non-consommation.

Les indicateurs de réussite

Cécile Bertrand rappelle que l’indicateur prioritaire sera le taux de recours à la plateforme EDEF avant et après l’introduction de ces nouvelles fonctionnalités.
Mais d’autres critères seront suivis :

  • la qualité des parcours financés,
  • leur adéquation avec les besoins de l’emploi,
  • et la satisfaction des bénéficiaires.

Toutes les données CPF étant disponibles en open data, les entreprises pourront également s’appuyer sur des analyses objectives pour piloter leurs politiques de compétences.

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Un levier de transformation pour les organisations

La co-construction ne se limite pas à un simple mécanisme financier. Elle incarne une nouvelle approche du dialogue social autour des compétences.

Pour les DRH, c’est l’occasion de :

  • anticiper les évolutions métiers,
  • accompagner la mobilité interne,
  • renforcer l’engagement des collaborateurs,
  • et valoriser la certification comme preuve tangible de montée en compétences.

Comme le souligne Cécile Bertrand : « La co-construction entre l’employeur et le salarié commence bien avant la plateforme EDEF : elle se construit dans le dialogue et l’anticipation des besoins. »

Et demain ?

La DGEFP inscrit ces évolutions dans une vision de long terme. Le CPF, dispositif novateur en Europe, a vocation à inspirer d’autres pays membres de l’Union européenne. Les prochaines étapes porteront sur :

  • la simplification et la sécurisation continues des démarches,
  • la garantie de la qualité des formations financées,
  • et le développement de services d’orientation pour mieux guider les actifs.

Pour les entreprises françaises, l’enjeu est clair : ne pas subir cette évolution, mais l’intégrer dès maintenant comme un outil stratégique de gestion des compétences.

Conclusion : une opportunité à saisir dès la rentrée

Le CPF coconstruit ouvre une nouvelle ère pour la formation professionnelle. Il ne s’agit plus seulement d’un droit individuel, mais d’un levier collectif permettant d’optimiser les ressources disponibles et d’accompagner les transformations organisationnelles.

👉 Pour les DRH et responsables formation, c’est le moment idéal pour expérimenter les abondements, dialoguer avec les salariés et bâtir des parcours certifiants réellement adaptés aux enjeux métiers.

Nous remercions chaleureusement Cécile Bertrand pour cet entretien de grande qualité, qui éclaire le rôle croissant des entreprises dans l’avenir du CPF.

📌 Retrouvez l’interview complète sur notre média CPFormation : https://cpformation.com/entretien-avec-cecile-bertrand-cheffe-du-pole-cpf-a-la-dgefp/

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